CHAPITRE I

HECATOMBE

La couleur de l’Argent

La plus grande fausse idée de ce qu’il faudra bien nommer la mascarade de la Sécurité Routière est LA-VITESSE-QUI-TUE.
Je m’attacherai à démontrer qu’il ne s’agit aucunement d’une réalité scientifique, sinon à admettre que l’unique cause des catastrophes aériennes est la pesanteur, mais d’une cabale destinée à entretenir un fond de commerce particulièrement prospère.

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Parce que n’importe qui sait que les 2/3 de l’humanité crèvent de faim..
- Que les accidents domestiques tuent environ 20000 personnes par an (plus de deux fois la route, dirait la référence)
- Que le tabac tue en gros 5 à 6 fois plus que la route, rapportant au passage plus de 50 milliards –de francs- au Pouvoir qui laisse des associations loi de 1901 venir tendre la sébile à la télévision
- Que l’alcool, pas au volant, l’alcool sans le volant, consommé benoîtement au zinc ou devant cet autre assommoir qu’est la télé, tue à peu près autant de monde que le tabac en brassant une plus value de 13 milliards d’euros en 2001…
- Que l’absurdité et l’absence de finalité de nos sociétés, quand elles ne se résolvent et dissolvent justement pas dans l’alcool peuvent mener au suicide et cela nous rajoute annuellement 12000 morts violentes, la France détient le record européen.
- Et nos carabins volontiers donneurs de leçons et prêts à monter au créneau de l’insécurité routière, sait on assez que les décès de suites d’affections nosocomiales (contractées à la suite de soins) raye encore 12000 français de la carte chaque année en produisant 100000 malades ?

La mortalité routière n’arrivant en cause qu’en huit ou dixième position de la mortalité totale de l’Hexagone, il devient évident que la qualifier d’hécatombe représente un abus de langage caractérisé puisqu’aucun dictionnaire ne saurait apparier à ce vocable un événement responsable de moins de deux pour cent de la mortalité globale.

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Et s’il était besoin d’une anecdote pour étayer la démonstration, je laisserais savourer l’idée qu’avaient eue, de concert, des cadres d’assurance et des technocrates…du ministère des Finances : Ayant eu pour une fois l’honnêteté de ne pas se voiler la face en regard du faux problème de la vitesse, ils avaient décidé d’admettre que ceux qui voulaient rouler à des vitesses libres le pourraient, non pas –et toute la monstruosité du raisonnement officiel transparaît ici- en fonction d’une formation ou d’une compétence spécifique, ce qui eût été une idée prospective et intelligente, mais en s’acquittant d’une nouvelle et spécifique vignette –permettant donc de violer la loi ( ?) – tout en se dédouanant envers la « Sécurité Routière » en rapportant le fruit de cette nouvelle collecte à un programme d’éclairage des autoroutes, la nuit. (7).
Cette idée, lumineuse innocentait de facto la vitesse, ce qui avait dû provoquer l’ire d’une grande partie des « responsables » de la sécurité routière institutionnelle qui perdait là son argument principal et quasi unique, ainsi que la force vive de son fond de commerce. Mais permettait de comprendre que le Pouvoir pouvait dire n’importe quoi et son contraire quand la cupidité le tenaillait.